À Paris, la Maison des Bretons, « Ty ar Vretoned », ce refuge de notre diaspora dans le XIVe arrondissement, est menacée. L’amiante met en sursis ce lieu de résistance culturelle bretonne, fondé en 1947 par la Mission bretonne. D’ici juin, nos compatriotes devront quitter les lieux si les 140 000 euros nécessaires au désamiantage ne sont pas réunis. Une collecte a déjà récolté 47 000 euros.
Paris, « sixième département breton », abrite un million des nôtres, héritiers d’une immigration forcée par la misère et l’industrialisation qui a saigné nos campagnes aux XIXe et XXe siècles. Dès 1897, la paroisse bretonne de l’abbé Cadic accueillait ces exilés, souvent bretonnants, perdus dans la jungle urbaine. Puis, en 1947, l’abbé Gauthier de Dinan a repris le flambeau, avant que « Ty ar Vretoned » ne devienne en 1977 un phare culturel, acheté grâce à la solidarité bretonne et à quelques subsides. Aujourd’hui, avec ses 500 membres, elle enseigne notre langue, nos danses, notre musique – bombarde et harpe en tête – et raconte notre histoire face à l’assimilation.
Mais l’État français, indifférent, laisse ce symbole vaciller. Il faut soutenir « Ty ar Vretoned » car c’est tout d’abord un devoir vis-à-vis de la mémoire de notre peuple, une question de principes et de fierté, mais aussi de continuité pour notre nation et ceux de nos compatriotes qui, loin de la Bretagne, cherchent à renouer avec la patrie.
Une collecte en ligne est disponible, donnez !
Ewen Broc’han
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