Emmanuel Macron songe à s’arroger tous les pouvoirs : le PNB face à la désintégration de l’État français

D’après le média Europe 1, le président français étudie la possibilité d’activer l’article 16 de la constitution républicaine pour s’arroger des « pouvoirs exceptionnels » au lendemain des élections législatives, le 8 juillet 2024.

Europe 1 :

Face au blocage des institutions, Emmanuel Macron pourrait alors démissionner, mais le chef de l’État dispose d’une autre solution : le recours à l’article 16 de la Constitution, qui lui confère les pleins pouvoirs. Selon les informations d’Europe 1, Emmanuel Macron a discuté de cette hypothèse avec plusieurs proches. De son côté, l’Elysée dément.

Il existe deux conditions pour actionner l’article 16 de la Constitution : une menace insurrectionnelle, susceptible de remettre en cause l’intégrité du territoire ou l’interruption du fonctionnement régulier des pouvoirs publics. Ce deuxième cas pourrait être choisi par Emmanuel Macron après ces législatives. Le chef de l’État pourrait alors s’arroger tous les pouvoirs.

Ces « pouvoirs exceptionnels » ne sont rien d’autre que l’instauration de la dictature dans le sens originel du mot lorsque le Sénat romain conférait le pouvoir absolu à un homme de son choix pour une durée d’un an. Il s’agit alors pour le Sénat de simplifier la prise de décision pour faire face à un péril existentiel.

Une classe dominante assiégée

Si les commentateurs hexagonaux se focalisent beaucoup sur la personnalité d’Emmanuel Macron, le président français n’est pas le seul acteur d’un tel processus. C’est bien la classe dominante centrée à Paris qui redoute une contestation radicale et convergente venue des masses de gauche et de droite, au point, comme on le pressent, de paralyser le parlement français, donc l’État.

La radicalisation des masses populaires et le rétrécissement de la classe moyenne aboutit à un effondrement des partis centristes qu’Emmanuel Macron avait coagulé en 2017. Sans recours à un régime autoritaire, les quelques 25% de Français qui soutiennent le régime se retrouveront marginalisés parce qu’ils appellent le « populisme », de droite et de gauche.

Le va-tout du régime

Toute la question tourne actuellement autour de la « crédibilité » des deux programmes concurrents, et pour cause : la France est en état de faillite financière, ce que seul l’endettement exponentiel permet de conjurer à court terme.

Si Emmanuel Macron, en tant que représentant de la bourgeoisie dominante, bénéficie de la confiance des prêteurs internationaux, tel n’est pas le cas pour les forces radicales qui prétendent occuper le pouvoir à Paris. En peu de temps, l’État français devrait procéder à des réductions budgétaires massives, ce qui n’échappe pas au président français qui, à n’en pas douter, est heureux de remettre la patate chaude à l’une des deux factions pour qu’elle assume les conséquences de 50 ans de mauvaise gestion fiscale.

Cerise sur le gâteau : le président français pense discréditer les oppositions radicales grâce à l’anarchie parlementaire et reconstituer le centre autour de lui d’ici 2027.

Inévitable désintégration du système

Si cette stratégie est séduisante en théorie, elle suppose la désintégration accélérée de l’état-providence français sous l’effet d’un défaut partiel ou total sur sa dette. C’est un modèle étatique et une société de plus d’un siècle qui soudainement imploserait sous l’effet de la cessation de paiement, ce qui ne manquerait pas de libérer de puissantes forces de contestation.

Pour les Bretons dont l’intégration dans le système français repose justement sur le diptyque francisation-assistanat social, un tel repli général de l’état-providence hexagonal déclencherait quasi instantanément un profond mécontentement.  Mais surtout, pourquoi accepter le principe de la francisation si plus aucun débouché social ne se trouve au bout de ce processus ?

Difficultés françaises, opportunités bretonnes

Pour l’Emsav et son parti, le PNB, c’est une opportunité historique majeure. Comme l’annonce notre barde national, Glenmor, « Toute bonne graine honore le semeur ». Un siècle d’action de l’Emsav a largement posé le cadre de la révolution nationaliste. Non seulement le drapeau de Breiz Atao est désormais, de fait, le drapeau national, mais l’inconscient breton a été structuré à la façon d’une révolution silencieuse par un inlassable labour d’une avant-garde déterminée, dans tous les domaines de l’activité humaine.

Beaucoup seront surpris de voir l’unanimité des Bretons lorsque l’État français, définitivement paralysé par ses contradictions sociales insurmontables, ne pourra plus rien. Cette unanimité aura besoin d’un véhicule révolutionnaire, instrument de cette conscience nouvelle d’une nation bretonne enfin en ordre de marche. C’est la fonction de notre Parti. Il est d’autant plus important d’avoir une vision claire de ce que nous voulons pour notre patrie, Breizh, et que formule notre programme : un état breton !

Nous ne devons pas nous embarrasser de ces notions décrépites de « droite » ou de « gauche », mais adopter la seule voie possible : le nationalisme. Un nationalisme par et pour les Bretons. Confiance dans le Parti, avançons dans la lutte avec la ferme conviction que l’heure de notre peuple est venue, l’heure où les Français seront chassés de notre pays et où le Breton sera à nouveau maître sur sa terre.

Ewen Broc’han

 

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By La rédaction

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