Dans un entretien avec le journal français L’Express, Alan Stivell appelle à la co-officialisation de la langue bretonne grâce à une autonomie de la Bretagne.
« Certes, des milliers d’enfants et d’adultes apprennent cette langue ; certes, des dizaines de milliers de personnes participent à des festoù-noz ; certes, les prénoms bretons sont en vogue ; certes, des artistes comme Nolwenn Leroy ou moi-même avons rencontré un grand succès… Il y a donc eu des progrès incontestables et il faut s’en réjouir, d’autant qu’ils n’ont jamais été donnés, mais conquis par des militants. Mais cela suffit-il ? Ma réponse est « non » car le pronostic vital du breton reste engagé. Il n’a pas d’avenir s’il n’est pas utilisé dans l’administration, enseigné dans toutes les écoles, etc. Autrement dit : il doit devenir langue co-officielle. Et cela suppose aussi l’autonomie. »
Ces appels, bien sûr, sont toujours utiles, mais largement insuffisants, surtout de la part d’Alan Stivell qui a complaisamment joué le rôle de faire-valoir à la gauche hexagonale, tout particulièrement le Parti socialiste, foncièrement hostile aux intérêts fondamentaux de la nation bretonne. Enfoncer des portes ouvertes ne suffit plus et des positions politiques fermes sont désormais nécessaires pour que la Bretagne ne soit plus écrasée sous le poids de partis hexagonaux, de nature coloniale chez nous.
Ewen Broc’han
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