Éditorial : « La JDC, levier de propagande sur les jeunes générations bretonnes »

Depuis 2010, une atteinte à la liberté et à l’identité des jeunes Bretons est imposée sous le nom de « Journée de la Défense et de la Citoyenneté » (JDC). Cette journée, d’apparence anodine, est en réalité un des outils de propagande de l’État français, visant à enfermer les jeunes Bretons dans le carcan d’une nation qui leur est étrangère et dont ils n’ont jamais voulu. Ce qui rend cette mesure encore plus scandaleuse, c’est qu’elle est obligatoire : les jeunes Bretons n’ont d’autre choix que d’y participer et d’y acquiescé leur serviabilité à l’État français, sous peine de se voir privé de droits élémentaires comme celui d’obtenir leur permis de conduire, par exemple.

Il est inadmissible qu’un peuple comme le nôtre, soit contraint de se soumettre à une journée de « citoyenneté et de défense républicaine », dont le seul but est l’endoctrinement de valeurs qui ne sont pas les nôtres. Les jeunes Bretons sont forcés d’écouter des fonctionnaires, sous les ordres de l’État français, leur vomir des discours sur les « valeurs de la République » et les « devoirs » qu’ils seraient supposés avoir envers un pays qui n’a jamais respecté leurs ancêtres et identité.

L’absurdité de cette journée ne réside pas seulement dans son contenu idéologique, mais aussi dans son caractère coercitif. Depuis quand un peuple doit-il accepter des diktats étrangers, sous peine de perdre des droits élémentaires ? L’État français se permet d’utiliser l’avenir des jeunes Bretons comme un levier pour leur faire accepter l’assimilation, pour leur faire avaler l’idée qu’ils doivent « adhérer » et défendre les valeurs d’une République qui ne les a jamais respectées. Cette mesure est une atteinte à l’intelligence et à la dignité des jeunes générations bretonnes, qui n’ont aucunement à s’assimiler et encore moins servir de chair a canon pour une nation qui les a toujours niées. Les jeunes générations bretonnes n’ont pas à servir d’armée de réserve pour les conflits français non plus !

La Bretagne n’a pas à se soumettre à la France, encore moins à ses réformes d’uniformisation. Nous ne sommes pas des Français de seconde zone, à qui l’on imposerait sans ménagement une journée de « citoyenneté » qui les pousse à oublier leur histoire et leur nationalité bretonne, au profit d’une « d’une appartenance » à la République française. Il est grand temps de dire que nous ne sommes ni des Français de seconde ou de première zone, mais pas Français du tout.

Ronan Morvan

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By La rédaction

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