Le Diplôme d’Études Celtiques (DEC), créé en 1911 par l’écrivain breton Anatole Le Braz, est une institution unique en son genre. Plus ancien diplôme breton, il incarne un siècle d’engagement pour la préservation et la transmission de la culture, de l’histoire et de l’identité des pays celtiques, avec un focus particulier sur la Bretagne. Dispensé à l’Université de Rennes 2, ce programme interdisciplinaire, ouvert à tous sans condition de diplôme, attire chaque année une vingtaine d’étudiants passionnés, curieux ou professionnels souhaitant approfondir leur connaissance de la Bretagne et de son héritage celtique. Pourtant, malgré son succès et son rayonnement, ce diplôme est aujourd’hui menacé par des coupes budgétaires imposées par l’Université de Rennes 2.
Un diplôme historique et plébiscité
Le DEC, rouvert en 2012 après une interruption dans les années 1980, propose 120 heures de cours annuels, couvrant l’histoire, la géographie, la sociologie, la littérature, les arts et la culture orale de la Bretagne et des pays celtiques. Ce programme, dispensé en français, est accessible à un large public, sans exigence de diplôme préalable, et repose sur une pédagogie rigoureuse et passionnée. Comme le souligne l’association Kendeskiñ, qui soutient le DEC, ce diplôme a su fédérer une communauté d’étudiants et d’anciens, tout en rayonnant à travers des conférences et des événements culturels. Son succès est indéniable : il répond à une demande réelle de connaissance et d’ancrage culturel, tout en valorisant l’identité bretonne dans un cadre académique.
Des coupes budgétaires injustifiables
Malgré ce dynamisme, l’Université de Rennes 2 envisage de réduire les financements alloués au DEC, mettant en péril son existence. Cette décision intervient dans un contexte de restrictions budgétaires, mais elle choque par son caractère arbitraire. Comment une université peut-elle menacer un programme aussi emblématique et historiquement ancré, alors qu’il contribue directement à la valorisation du patrimoine breton ? La fragilité du DEC, déjà soulignée par l’association Kendeskiñ, ne tient pas à un manque d’intérêt ou de pertinence, mais à des choix budgétaires opaques qui privilégient d’autres priorités, souvent bien moins légitimes.
Le scandale des dépenses inutiles
Pire encore, l’Université de Rennes 2 continue de financer des disciplines et des projets qui, loin de répondre à un besoin académique, s’apparentent à des gouffres financiers marqués par le clientélisme d’extrême-gauche. Prenons l’exemple de certains cours de sociologie ou d’autres disciplines des sciences humaines, souvent gangrénées par des approches gauchistes déconnectées des réalités, telle que la Licence de Sociologie « Analyse des dynamiques sociales ». Cette licence de sociologie, qui accueillait 60 étudiants en 2024 via Parcoursup, inclut des enseignements marxistes sur « les inégalités sociales, les mouvements sociaux, et les dynamiques de pouvoir ». Certains modules abordent des thématiques comme la « sociologie des inégalités de genre » ou la « sociologie des migrations » Selon une estimation, le coût moyen par étudiant en sciences humaines est d’environ 12 250 € par an. Pour 60 étudiants, cela représente environ 735 000 € annuels pour ce parcours, couvrant salaires des enseignants, frais administratifs, et infrastructures.
Un appel à la mobilisation
Face à cette situation, il est urgent de se mobiliser. L’association Kendeskiñ, qui accompagne le DEC depuis 2015, appelle à soutenir ce diplôme par tous les moyens : inscriptions, dons, participation aux événements culturels ou pressions sur les décideurs universitaires. Une pétition en ligne est également lancée. Il est temps que l’Université de Rennes 2 revoie ses priorités et cesse de dilapider ses ressources dans des programmes idéologiquement biaisés ou peu productifs. Le DEC mérite non seulement de survivre, mais de prospérer comme un pilier de l’enseignement supérieur breton.
Budig Gourmaelon
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