C’est un incident supplémentaire à la maison d’arrêt de Brest. Selon une information de Ouest-France, que nous sommes en mesure de confirmer, douze détenus ont refusé de réintégrer leurs cellules, dont ils avaient été sortis pour effectuer une promenade, ce mercredi 1er mai 2024 en fin de matinée. « Ils réclamaient de pouvoir accéder aux douches, ce qui n’est pas autorisé les dimanches et les jours fériés », explique un représentant syndical de FO. « Mais la réglementation prévoit un minimum de trois douches hebdomadaires : lors des semaines sans fériés, les détenus en ont six, ce qui est au-dessus. C’était clairement un prétexte pour faire monter la pression », assène-t-il encore.
Si la situation actuelle n’a pas inspiré de risque particulier, elle s’inscrit dans un contexte délicat pour l’établissement : début avril, les représentants syndicaux du service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) appelaient à une « réaction immédiate » en raison d’une surpopulation de plus en plus critique.
Ce mercredi, après le refus des détenus de réintégrer leur cellule, un officier s’est déplacé pour discuter avec eux et tenter de les convaincre de le faire. Mais sans succès. Une intervention des unités spécialisées de l’administration pénitentiaire Éris (équipes régionales d’intervention et de sécurité), basées à Rennes, a donc été déclenchée par la direction interrégionale des services pénitentiaire pour rétablir le calme. Vers 16 h 30, l’incident a été considéré comme clos suite à cette intervention, menée avec le renfort d’une partie de l’équipe locale de sécurité de la maison d’arrêt. « Au mois de mars, nous craignions déjà un risque de mutinerie. Malheureusement, on y est… Et c’est toujours le personnel qui se retrouve sur la ligne de front », grince le représentant syndical qui réclame que les meneurs soient transférés.
Cet incident intervient alors que plus tôt déjà, dans la nuit de mardi à ce mercredi, un drone transportant 120 grammes de cannabis et de la cocaïne s’était crashé dans l’enceinte de la maison d’arrêt.
Source : Le Télégramme
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