L’ancien indépendantiste d’extrême-gauche Gaël Roblin a officialisé son ralliement à la gauche hexagonale dans la perspective des élections législatives françaises des 30 juin et 7 juillet. Si une telle décision était prise, Gaël Roblin se retrouverait à Guingamp à la tête de partis très hostiles à l’émancipation de la nation bretonne, à commencer par la France Insoumise, d’inspiration néo-jacobine.
« Cette hypothèse est sur la table , elle est connue de ceux qui décident à Paris des candidatures unitaires à gauche. Les Guingampais ont le droit d’être au courant. Je me plierai au choix qui sera fait. En 1936 le Front Populaire fût victorieux grace à l’unité , mais aussi grace à des grèves massives qui ont débordés le cadre electoral et imposés par la lutte collective des acquis sociaux » écrit Gaël Roblin sur Twitter dans un acte d’allégeance à la gauche parisienne.
C’est l’étape finale de l’impasse qu’a toujours été le clivage « droite-gauche » d’importation française en Bretagne. En définitive, une telle ligne commande de préférer la gauche ou la droite hexagonales à la patrie bretonne. C’est une ligne de libération « nation contre état », Bretagne contre État français, qui sera la véritable alternative. Pour cela, dépasser les clivages et partis français est essentiel, ce qui ne peut se matérialiser qu’en proposant une alternative nationaliste et indépendantiste cohérente.
Ewen Broc’han
