L’audience n’aura pas apporté de réponses sur la situation physique et mentale de cet homme de 29 ans, jugé par le tribunal de Saint-Nazaire pour ne pas avoir respecté l’interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne et pour le recel, le 12 juin dernier, d’un porte-cartes bancaire volé. Arrivé en France en 2018, du Soudan, il a été accueilli au Centre d’accueil de demandeurs d’asile de Saint-Brevin et fait l’objet aujourd’hui d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Au tribunal, le regard flottant, le jeune homme paraissant faible, peine à répondre aux questions traduites par l’interprète. Condamné en janvier dernier à quatre mois de prison avec sursis pour des violences envers la femme qu’il a connue à Saint-Brevin et avec qui il a eu un enfant, il est revenu devant le tribunal parce qu’il l’a suivie jusque chez elle, alors qu’il n’avait pas le droit de s’approcher de son domicile.
Une expertise psychiatrique du prévenu, qu’il a subie avec « réticence » et « mutisme », révèle « des troubles psychotiques », évoque « une bizarrerie du contact » et conclut à « une altération du discernement ». Après la procureure de la République qui requiert huit mois de prison ferme, son avocate, Julie Conta, s’est montrée sceptique : a-t-il agi intentionnellement ? A-t-il compris l’interdiction de s’approcher du domicile ? Est-il responsable pénalement ? Le tribunal a répondu en prononçant une peine de quatre mois de prison ferme. Le jeune homme ne devra pas paraître à Saint-Brévin pendant deux ans.
Source : Ouest-France