En Flandre, une figure du nationalisme flamand, Dries Van Langenhove, se trouve au cœur d’une tempête judiciaire qui soulève des questions cruciales sur l’impartialité de la justice du système belge. Ancien député et fondateur du mouvement de jeunesse nationaliste Schild & Vrienden, Van Langenhove dénonce ce qu’il qualifie de « terreur judiciaire » orchestrée contre lui depuis sept ans. À l’approche de son jugement, prévu pour le 16 mai 2025, ses récentes déclarations sur les réseaux sociaux mettent en lumière des irrégularités graves dans son procès, révélant un système où politique et justice s’entremêlent dangereusement.
Une justice sous influence
Van Langenhove affirme qu’une des juges en charge de son dossier a publiquement approuvé des messages sur les réseaux sociaux le qualifiant de « fasciste répugnant » et suggérant qu’un militant de gauche doit troquer son T-shirt de Che Guevara pour une toge de magistrat pour réussir. Ce parti pris, loin d’être anodin, a été balayé par la cour, qui a jugé qu’il s’agissait d’une simple « opinion politique personnelle » sans impact sur le traitement de l’affaire. Pourtant, selon Van Langenhove, cette juge a admis ne chercher que des éléments à charge contre lui, ignorant volontairement ceux qui pourraient le disculper. Un tel aveu, s’il est vérifié, jette une ombre sur l’équité du procès.
Dries Van Langenhove s’adressant aux militants de Schild & Vrienden
Pire encore, la juge aurait fermé les yeux sur des actes illégaux commis par la télévision publique flamande, la VRT, dans le cadre d’une enquête visant à salir Van Langenhove. Cette chaîne, accusée d’avoir piraté les communications d’un mineur membre d’un groupe privé auquel participait le militant, aurait produit un reportage à charge qui constitue aujourd’hui la seule « preuve » retenue contre lui. Le conflit d’intérêts s’épaissit lorsque l’on apprend que le mari de la juge travaille pour cette même VRT, véritable bras médiatique de l’establishment belge.
Un procès à Gand : mainmise idéologique
Le refus de déplacer le procès de la Cour d’appel de Gand vers celle de Bruxelles alimente les soupçons de partialité. Van Langenhove souligne qu’une des parties civiles, à l’origine de ses ennuis judiciaires, est un ancien président de la Cour d’appel de Gand. Ce lien soulève une question évidente : comment les collègues de cet homme pourraient-ils juger l’affaire de manière impartiale ? Pour le militant flamand, la réponse est claire : Gand, bastion de la gauche belge, offre un terrain favorable à ceux qui souhaitent le réduire au silence. Cette emprise idéologique sur les institutions judiciaires locales serait, selon lui, la raison pour laquelle sa demande de transfert a été rejetée.
Une lutte pour la vérité
Malgré la perspective d’une peine de prison – un an ferme, huit mois avec sursis, une amende de 24 000 euros et une interdiction de participer à la vie politique pendant dix ans, selon ses dires –, Van Langenhove reste inflexible. « Ils peuvent essayer de m’emprisonner, mais je ne renoncerai pas. Je vais gagner », déclare-t-il avec détermination. Il appelle ses soutiens à se mobiliser le 4 mai 2025, date à laquelle il promet de « contre-attaquer » par des mots, tout en prenant soin de préciser qu’il ne s’agit pas d’un appel à la violence. Ce jour-là, il entend dénoncer les « mensonges et trahisons » dont il se dit victime.
Un symbole pour les nationalistes flamands
Pour les nationalistes, en Bretagne comme ailleurs, l’affaire Van Langenhove résonne comme un avertissement. Elle illustre, selon ses défenseurs, la manière dont les institutions peuvent être instrumentalisées pour museler les voix dissidentes. En ciblant un leader charismatique, connu pour son engagement en faveur de l’identité flamande, l’establishment belge chercherait à intimider tous ceux qui osent défier le consensus libéral. Pourtant, loin de plier, Van Langenhove transforme son combat judiciaire en une tribune pour exposer ce qu’il considère comme une dérive autoritaire.
À STOURM, nous suivrons de près l’évolution de cette affaire, qui dépasse le cadre d’un simple procès pour devenir un symbole de la lutte pour la liberté d’expression et la souveraineté des peuples face aux élites d’un état artificiel, la Belgique unitaire. Dries Van Langenhove, qu’on l’admire ou le critique, incarne une résistance qui trouve un écho bien au-delà des frontières flamandes.
Budig Gourmaelon
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