Éditorial : « La partition de la Belgique et la crise française, une opportunité pour une Bretagne libre et souveraine »

En avril 2025, une proposition choc a ébranlé les médias ouest-européens : le nationaliste hollandais Martin Bosma, président de la Chambre des représentants néerlandaise, a suggèré de démanteler la Belgique, un état artificiel créé en 1830 comme tampon géopolitique. La Flandre, selon lui, rejoindrait les Pays-Bas, et la Wallonie, la France. Cette idée, relayée par NRC, Le Soir et La Libre, expose la fragilité des constructions étatiques imposées au mépris des peuples historiques. Pour la Bretagne, nation celtique millénaire, ce débat résonne comme un appel à l’action. Alors que la France s’enlise dans une crise financière, migratoire et identitaire systémique, l’heure est venue de revendiquer la réunification de la Bretagne historique – incluant la Loire-Atlantique – et son émancipation d’un État français entré dans une forme de désintégration larvée.

La Belgique, miroir des États artificiels

La Belgique, née d’un compromis diplomatique, est un assemblage précaire entre Flamands néerlandophones et Wallons francophones, divisés par la langue, la culture et les aspirations. Les tensions récurrentes entre ces communautés, exacerbées par des crises politiques, rendent plausible l’idée d’une partition. Martin Bosma ne fait qu’exprimer une vérité : les états artificiels, dénués de cohésion organique, sont voués à l’instabilité. Cette fragilité n’est pas sans rappeler la situation de la France, un état artificiel bâti sur la négation des peuples qu’il a subordonné par la force. La Bretagne, duché indépendant jusqu’à l’édit d’union de 1532, en est une victime emblématique.

L’histoire bretonne est celle d’une nation souveraine, avec ses rois et ses ducs, son Parlement à Rennes et sa capitale, Nantes, cœur politique et culturel. Cette indépendance a été brisée par l’impérialisme français, qui a imposé la langue française aux Bretons, marginalisé la langue bretonne et nié l’identité celtique. La proposition belge est un avertissement : les états artificiels, qu’ils s’appellent Belgique ou France, peuvent s’effondrer sous le poids de leurs contradictions. Pour la Bretagne, c’est une opportunité historique.

La France en crise : un colosse aux pieds d’argile

La France de 2025 vacille. Sa dette publique, à 3 300 milliards d’euros (plus de 120 % du PIB), menace l’économie hexagonale. Le déficit public, estimé à 6 % du PIB, limite de plus en plus les marges de manœuvre d’un état hyper-bureaucratisé, tandis que l’inflation et la hausse des taux d’intérêt aggravent son déficit. Parallèlement, les tensions migratoires alimentent un sentiment de dépossession chez les Français de souche, particulièrement dans les métropoles comme Paris, Marseille ou Lyon, où des incidents violents cristallisent les peurs. Ces crises, combinées à un état devenu pachydermique, paralyse le gouvernement français.

La Bretagne : une nation viable

Face à cette France en crise, la Bretagne historique a les atouts pour revendiquer son destin. En 2024, son PIB est estimé à 152 milliards d’euros, un chiffre robuste qui reflète la vitalité économique de ses provinces. Ce PIB place la Bretagne historique bien au dessus de nations européennes reconnues comme la Slovénie (60 milliards d’euros, 2 millions d’habitants) ou la Croatie (80 milliards d’euros, 4 millions d’habitants), prouvant sa viabilité économique.

La Bretagne dispose d’autres forces : un taux de chômage inférieur à la moyenne hexagonale (6,8 % contre 7,5 % en 2024), un secteur agroalimentaire puissant, un tourisme dynamique, un moteur industriel nantais dynamique dont la réintégration dans la Bretagne est une priorité nationale.

Une opportunité historique pour la Bretagne

La partition de la Belgique pourrait inspirer un redécoupage en France. Si l’État français, asphyxié par ses crises, devait se fracturer, la Bretagne aurait une chance unique de restaurer sa souveraineté. Un scénario largement imaginable serait une décentralisation forcée, où des nations historiques comme la Bretagne obtiendraient une autonomie élargie. Un état français affaibli, confronté à des soulèvements sociaux ou à une faillite financière, pourrait céder face aux revendications bretonnes, corses, alsaciennes, comme l’Espagne a dû négocier avec la Catalogne.

L’histoire bretonne offre des leçons. Sous Anne de Bretagne, la nation a résisté à l’annexion française, préservant son indépendance formelle jusqu’en 1532. Cette résilience inspire aujourd’hui. L’exemple de l’Écosse, qui a retrouvé un Parlement en 1999 et frôlé l’indépendance en 2014 (45 % pour le « oui »), montre qu’une nation celtique peut renaître. La Bretagne pourrait s’appuyer sur sa diaspora, sa solidarité celtique avec l’Irlande ou le pays de Galles, et son dynamisme économique pour bâtir une nation souveraine, intégrée à une Europe des peuples plutôt qu’à une France jacobine.

Un appel au sursaut breton

La crise française et le débat belge sont un signal clair : les certitudes d’hier s’évanouissent et l’heure de la Bretagne se rapproche. Nous devons exiger la réunification avec la Loire-Atlantique, restaurer Nantes comme capitale et revendiquer une autonomie politique et économique immédiate. La Bretagne doit aussi se doter d’une voix internationale, en s’inspirant des nations celtiques qui ont su défendre leur identité.

Face à un État français en déroute, la Bretagne historique ne doit pas attendre. Comme la Flandre et la Wallonie pourraient bientôt choisir leur destin, nous, Bretons, devons préparer le nôtre. La partition des États artificiels est une chance pour les peuples opprimés. La Bretagne, nation celtique fière de son passé, doit saisir cette opportunité pour redevenir maîtresse de son avenir.

Budig Gourmaelon

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By La rédaction

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