Quimper : il menace un père de famille avec un couteau devant l’école primaire, « c’est ma façon habituelle de m’exprimer »

La scène s’est déroulée lundi 6 mai 2024, devant l’école primaire Paul-Langevin à Quimper (Finistère). Une altercation entre deux pères de famille, à l’heure de déposer les enfants. L’un d’eux aurait montré un couteau, en proférant des menaces. Vendredi 10 mai 2024, il comparaissait au palais de justice.

À ce moment de la journée, les places sont rares devant l’établissement. La victime s’est garée à la va-vite près du trottoir. Un second homme, qui accompagnait également son fils, s’est senti en danger. Selon un témoin, il aurait crié : « Attention, tu vas m’écraser » puis aurait pris le père à parti.

« Attends, j’arrive », a déclaré ce dernier avant d’aller se garer. Pour le prévenu, ces mots sonnaient comme une menace. Son avocat, Me Gentric, évoque une « phrase mal comprise ».

Le prévenu est rentré chez lui à toute vitesse. Il aurait pris un couteau de cuisine et l’aurait glissé sous sa manche, ce que l’homme nie. Selon ses dires, il aurait seulement déposé sa chienne et enfilé une veste.

Il a ensuite retrouvé le père de famille qui accompagnait ses enfants au portail. Et lui aurait présenté le manche de l’arme. Il aurait « crié fort en menaçant la victime », relate Lucile Chaussade, la présidente du tribunal. Parmi les menaces proférées : « Va déposer tes enfants, je vais te fracasser les dents. »

Tous s’accordent sur le ton menaçant du prévenu. Réponse du principal concerné : il s’agit de sa façon habituelle de s’exprimer.

Suite à l’altercation, le père de famille s’est réfugié dans le bureau de la directrice, qui a appelé la police. « Monsieur était calme lors de son interpellation. Mais il était très énervé durant son transfert. »

Elle évoque une colère « difficile à apaiser », qui s’est poursuivie jusqu’en cellule. « Vous avez donné des coups de poing dans la porte vitrée, au point d’avoir les mains en sang. »

Le prévenu, âgé de 32 ans, est décrit comme « impulsif » par sa compagne. Il serait « actuellement nerveux », en raison de sa récente perte d’emploi et du décès de son frère et de sa sœur. « Peu importe », a déclaré Jean-Luc Lennon, le procureur de la République. « Quand on conduit ses enfants à l’école, on fait attention à ses nerfs. »

Son casier judiciaire comporte cinq mentions, principalement pour des infractions routières.

Le procureur a requis 12 mois de prison ferme, assorti d’un maintien en détention comme peine complémentaire. Il a également demandé une interdiction de contact avec la victime pendant trois ans.

Il a été entendu sur cette dernière peine. L’homme a été condamné à 8 mois de prison ferme. Il a cependant été relaxé du fait de port d’arme, en l’absence d’éléments suffisants.

Source : Actu.fr

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By La rédaction

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