À Hiji, dans la préfecture d’Ōita, dans le sud-ouest du Japon, le maire nouvellement élu a révélé qu’il n’avait pas l’intention d’autoriser la vente d’un terrain municipal à un groupe musulman local pour qu’il l’utilise comme lieu de sépulture, ce qui signifie qu’un accord que le groupe a passé plus de quatre ans à négocier avec la municipalité sera probablement remis à l’étude.

Hiji (28,000 habitants)
Lors d’une conférence de presse tenue le 26 août, Tetsuya Abe, élu maire pour la première fois, a déclaré qu’il s’opposait à cette vente depuis qu’il était membre de l’assemblée municipale, soulignant que le processus qui l’entourait n’était pas clair. « J’ai l’intention de ne pas autoriser la vente », a-t-il déclaré.
Vidéo : Tetsuya Abe fête sa victoire à Hiji
I bet Khan T Muhammad is raging right now that his grand plan to turn Japan into a Muslim country by 2100 starting with the construction of the Muslim burial is up in smoke as the locals of Hiji voted in a new mayor Tetsuya Abe who ran on a campaign to block it 🇯🇵 pic.twitter.com/fFRUYMofX4
— 🇯🇵 Colonel Otaku Gatekeeper 🇯🇵 (@politicalawake) August 28, 2024
M. Abe a recueilli 8 037 voix lors des élections municipales du 25 août, soit environ 1,8 fois plus que le candidat sortant Hirofumi Honda, 71 ans, qui visait un troisième mandat. Si M. Abe n’est pas allé jusqu’à s’engager à annuler la vente, sa position contre la construction du cimetière lui a apparemment valu des soutiens, en particulier de la part des opposants au projet.
Pour les musulmans, la crémation est un tabou. En décembre 2018, l’Association musulmane de Beppu, située dans la ville de Beppu de la préfecture d’Oita, a acheté environ 8 000 mètres carrés de terrain à Hiji et s’est préparée à construire un cimetière (musulman, ndlr), mais le projet a été interrompu en raison de l’opposition des résidents locaux, qui s’inquiétaient notamment de la pollution de l’eau. La ville a proposé la vente d’un autre terrain qu’elle possédait, d’une superficie d’environ 4 900 mètres carrés, et a autorisé les plans de construction lors d’un examen ultérieur, mais la résistance des habitants ne s’est pas atténuée. Pour cette raison, l’association musulmane a présenté une proposition aux résidents en 2023, indiquant qu’elle effectuerait des tests de qualité de l’eau une fois par an et qu’elle n’étendrait pas le terrain du cimetière, et elle est finalement parvenue à un accord.
Un accord d’achat du terrain devait être conclu une fois que l’association aurait accepté l’évaluation de la ville, mais les procédures étaient toujours en cours et l’accord n’avait pas été finalisé.

Tahir Khan
Tahir Khan, un représentant de l’association, a déclaré au Mainichi Shimbun que le groupe n’avait toujours pas été contacté par la ville et qu’il ne savait pas où en étaient les choses puisque les élections venaient tout juste de se terminer.
Source : The Mainichi
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