Le Parti socialiste français, premier ennemi de la Bretagne nationale !

Dans un entretien accordé à ABP par Yvon Ollivier, président de Koun Breizh, ce dernier revient sur le problème crucial qu’affronte progressivement l’Emsav depuis plus de 40 ans : sa relégation politique sous l’effet de l’opportunisme du régionalisme de gauche qui s’est ensuite inévitablement mis au service de l’État français.

« Le problème pour faire bouger les choses, c’est le rapport de force politique. On sait cela depuis longtemps mais qui bouge en fait ? Plus grand monde. Le mouvement culturel breton en s’institutionnalisant sous le pouvoir socialiste s’est affaissé. On a perdu le sens de l’émancipation. Nos élus, il faut le reconnaître, ne bougent pas beaucoup. Dans cette affaire de toponymie, nous avons la désagréable impression de déranger. Nous avons demandé à l’Office Public de la Langue Bretonne (OPLB) des éléments précis pour nourrir le recours UNESCO. Nous les attendons toujours » déclare Yvon Ollivier dans cet entretien.

Cette dérive vers le loyalisme pro-français accompagnait inévitablement une génération d’après-guerre rongée par les idées de gauche, toutes gouvernées depuis 1789 par Paris, et l’obsession de s’assimiler à la société française. Il était logique qu’en abandonnant le nationalisme breton après 1968 au profit d’un fumeux fédéralisme international simili-marxiste, les soi-disants défenseurs de la culture bretonne finiraient par servir d’idiots utiles à la gauche française qui, elle, ne change pas. En Bretagne, la « gauche » est l’antichambre de l’État français depuis la révolution française.  Coucher avec, c’est contracter la syphilis.

Parfaite illustration de cette imposture, Loïg Chesnais-Girard, président de la « région » Bretagne, membre du Grand Orient de France, hiérarque socialiste, opportuniste patenté et, bien entendu, agent zélé des intérêts français en Bretagne. Rompu à la perfidie propre au socialisme organisé, l’intéressé mène une politique classique de sabotage hypocrite des intérêts bretons par l’inertie et l’a encore prouvé à propos de la toponymie qui le concerne pourtant au premier chef. Dominant un milieu « culturel » subventionné au plan « régional » par le PS hexagonal, le satrape Chesnais n’a pas à craindre que ses domestiques lui mordent la main. Ce stratagème a été mis en place par le sinistre Le Drian dont le souvenir s’est déjà largement évaporé.

On ne demande pas à des valets de combattre pour la liberté. La liberté ne se demande pas, elle s’arrache et elle ne s’arrache pas en courtisant la canaille politique française, ce que les associations culturelles ont fait par duplicité idéologique avec leur marâtre hexagonale.

On lutte et on meurt pour une nation, jamais pour une « région ». Comme extension naturelle de la personne et de la famille, la nation est une finalité existentielle en soi et soulève par là même les plus puissantes émotions et les plus puissantes forces d’engagement. Ce n’est pas en mendiant par des jérémiades sur le thème de l’humanité universelle que les Bretons arracheront leur liberté, mais par un appel à la volonté de puissance, à la fierté ethnique et à la liberté sans lesquelles ils ne pourront jamais redevenir les farouches maîtres de leur terre.

La dégénérescence du « mouvement culturel » est inhérente à la nature de ceux qui ont prétendu le mener, esprits conformistes, bourgeois, opportunistes, breton à leurs heures perdues, gauchistes à la française éternels. Ce qui caractérise cette « gauche culturelle », bâtarde par essence, c’est la lâcheté. Si elle est allée aussi promptement à la gamelle française pourvu qu’elle soit socialiste, ce n’est pas seulement par mimétisme idéologique, mais par la peur de devoir combattre sous les couleurs nationales de la Bretagne contre l’État français. Rien de plus facile de que de mendier au lieu de combattre !

L’Emsav, ce n’est pas le pleutre régionalisme, sous produit et contradiction interne de la société française, c’est le nationalisme de combat ! C’est à ce retour aux bases théoriques et pratiques de l’Emsav telles que pensées et mises en oeuvre par Breiz Atao, puis par le PAB, le PNB, et, plus tard, le FLB, Strollad Ar Vro ou Stourm Ar Brezhoneg, entre autres, que le peuple breton retrouvera sa clarté de vue et la radicalité spirituelle nécessaire pour reconquérir sa liberté. Pas en espérant un misérable poste d’élu « régional » ou une rallonge budgétaire moyennant d’ignobles reptations aux pieds de la racaille politique française qui mène la Bretagne à la ruine !

Un seul cap, le nationalisme breton ! Une seule méthode : enterrer la gauche française et ses miasmes idéologiques en Bretagne ! Et si l’on nous demande pourquoi nous ne disons rien de la droite hexagonale, ce n’est pas parce que nous l’aimons davantage, mais parce qu’elle n’a aucune capacité d’entraînement en Bretagne, n’y contrôle rien et surtout ne dispose pas, contrairement à la mortifère gauche hexagonale, de moyens de lutter contre les intérêts nationaux de la Bretagne. L’ennemi, c’est l’État français et en Bretagne, l’État français, c’est l’État PS.

Se lamenter sur cet état de fait n’est pas une politique. Rebâtir l’Emsav sur ses bases, en cohérence avec son histoire, est la première action de résistance positive qui doit être menée. Sa tâche doit être de libérer la Bretagne des bandes politiques hexagonales qui font obstacles à l’indépendance et à sa renaissance nationale et d’abord dans l’arène électorale. L’Emsav a besoin d’un parti organisé et ce parti, le seul parti national, c’est le Parti National Breton. Il ne patauge pas dans le régionalisme ou le flou opportuniste, mais développe une ligne nationaliste claire, pour la renaissance de l’État breton et de la Bretagne nationale. Élargir sa base militante, l’engager dans le combat électoral et rassembler ses premiers électeurs, telles sont ses priorités. De son succès découleront les premières ruptures salutaires pour la nation.

Ewen Broc’han

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By La rédaction

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