L’Autriche écarte les populistes du FPÖ de la chancellerie après la formation d’une coalition incluant le parti de centre-droit autrichien ÖVP qui a annoncé jeudi avoir trouvé un accord avec les sociaux-démocrates et les libéraux pour gouverner, après l’échec des négociations menées par le FPÖ, arrivé en tête des élections de septembre.
« Au cours des derniers jours, un programme commun a été mené sans relâche » et il « sera présenté aujourd’hui », a déclaré dans un communiqué le chef de l’ÖVP Christian Stocker. Cette personnalité âgée de 64 ans va occuper la chancellerie alors qu’il était inconnu des Autrichiens jusqu’en 2022, quand il a été propulsé secrétaire général de sa formation politique.
Christian Stocker
Les conservateurs vont occuper six ministères ou secrétariats d’État, les sociaux-démocrates six autres et les libéraux deux, selon des informations parues dans la presse. Le nouveau gouvernement de ce pays neutre doit être investi dès la semaine prochaine.
L’annonce de la formation du gouvernement vient clore un feuilleton inédit dans le pays alpin, prospère et d’ordinaire stable, placé au cœur de l’Union européenne. L’Autriche n’avait jamais connu des négociations aussi longues depuis l’après-guerre.
Lors des législatives fin septembre, le FPÖ était arrivé pour la première fois en tête avec près de 29% des suffrages. Mais les conservateurs de l’ÖVP ont d’abord tenté de former une coalition contre lui avec la gauche et les libéraux jusqu’à début janvier. Sans réussir à trouver un compromis. Ils avaient alors tendu la main à leur ennemi, or les tensions ont rapidement affleuré et les négociations ont aussi échoué, notamment parce que les populistes voulaient dicter un virage anti-européen au pays.
Ewen Broc’han
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