Écosse : 55% des Écossais favorables à l’indépendance immédiate

Dans un contexte politique britannique marqué par les tensions post-Brexit et les critiques croissantes envers le gouvernement de Westminster, un nouveau sondage vient de faire l’effet d’une bombe : une majorité claire d’Écossais se prononce nettement en faveur de l’indépendance. Selon l’enquête la plus récente menée par l’institut Find Out Now pour le compte de The National, 52 % des Écossais voteraient « Oui » à un second référendum sur l’indépendance, contre 42 % pour le « Non », et 6 % d’indécis. Une fois les indécis exclus, l’avance du « Oui » grimpe même à 10 points (55 % contre 45 %), confirmant une tendance haussière observée tout au long de l’année 2025.

Ce résultat, datant du 28 octobre 2025 et basé sur un échantillon de 1 165 personnes interrogées entre le 1er et le 8 octobre, n’est pas isolé. Un sondage Norstat publié fin septembre indiquait déjà 53 % de soutien à l’indépendance contre 47 % pour le maintien dans l’Union. Et en avril dernier, un premier coup de tonnerre avait retenti avec une avance de 11 points pour le « Oui » (52 % contre 41 %).

Les raisons d’un sursaut indépendantiste

Pourquoi ce regain d’enthousiasme ? Les Écossais, lassés des promesses non tenues du camp unioniste, pointent du doigt plusieurs griefs accumulés. D’abord, la gestion chaotique du Brexit, imposé contre la volonté majoritaire de l’Écosse (qui avait voté à 62 % pour rester dans l’UE en 2016). Ensuite, les coupes budgétaires de Westminster, comme la suppression controversée des aides au chauffage hivernal par le gouvernement travailliste de Keir Starmer, perçue comme une trahison envers les plus vulnérables. « Les Écossais se sentent trahis par un Labour qui imite les pires excès des Tories », analyse un expert cité par Novara Media.

Le sondage Find Out Now révèle aussi des clivages générationnels marqués : chez les 16-29 ans, le soutien au « Oui » atteint 67 %, contre seulement 33 % chez les plus de 75 ans. Les femmes, à 56 %, se montrent plus favorables que les hommes (49 %). Ces tendances soulignent un Écosse jeune et dynamique, avide de souveraineté pour bâtir un avenir plus juste, plus vert et plus prospère.

Implications politiques : Vers un Parlement pro-indépendance ?

Au-delà du référendum hypothétique, ces chiffres pourraient redessiner la carte politique écossaise lors des élections au Parlement écossais de mai 2026. Selon les projections basées sur le sondage Norstat, le SNP (Parti national écossais) obtiendrait 59 sièges, à six d’une majorité absolue, tandis que les Verts écossais et d’autres forces pro-indépendance pourraient forger une coalition majoritaire. Keith Brown, vice-leader du SNP, s’est félicité de ces résultats : « L’Écosse mérite un nouveau départ loin du Brexit brisé. »

Du côté unioniste, c’est l’inquiétude. Les Tories chutent à 10-13 % des intentions de vote, et Labour peine à reconquérir les cœurs perdus. The National, journal pro-indépendance, titre sans ambages : « Les Écossais voteraient pour quitter l’Union demain. » Une question persiste : le gouvernement britannique accordera-t-il l’autorisation d’un second référendum, après le veto de la Cour suprême en 2022 ?

Budig Gourmaelon

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By La rédaction

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