Une fois de plus, la logique froide de la technocratie sanitaire menace de s’abattre sur le monde paysan. La dermatose nodulaire, maladie intransmissible à l’homme et maîtrisable, sert aujourd’hui de prétexte à une réponse brutale, uniforme et déshumanisée : l’abattage systémique des troupeaux. Une solution de facilité dictée depuis des bureaux parisiens, loin des étables, loin des terres, loin de la réalité bretonne.
Cette politique n’est pas seulement inefficace sur le long terme, elle est moralement inacceptable. Elle réduit les bêtes à des chiffres, les paysans à des variables d’ajustement, et les territoires à de simples zones administratives. C’est la marque d’un centralisme jacobin qui persiste à imposer des réponses uniques à des réalités multiples, sans concertation, sans respect, sans confiance envers ceux qui vivent et travaillent sur le terrain.
La Bretagne ne sera pas un laboratoire pour technocrates hors-sol. Ici, l’élevage n’est pas une industrie abstraite : c’est une culture, une économie vivante, un lien ancestral entre l’homme, l’animal et la terre. Sacrifier des troupeaux entiers sans distinction, sans proportion, sans alternatives sérieuses, c’est porter atteinte à l’âme même de nos campagnes.
Si demain la dermatose nodulaire devait toucher les élevages bretons, qu’on le sache clairement : les nationalistes bretons se tiendront aux côtés des paysans. Pas derrière les circulaires ministérielles, pas sous les ordres d’agences déresponsabilisées, mais aux côtés de celles et ceux qui nourrissent le pays et entretiennent nos paysages. La solidarité bretonne ne se décrète pas depuis Paris, elle se vit sur le terrain.
Nous refusons une gestion de crise qui nie l’intelligence collective, qui méprise les savoir-faire locaux et qui traite la Bretagne comme une périphérie docile. Il est temps d’exiger des politiques sanitaires adaptées, proportionnées, discutées avec les premiers concernés. Il est temps de rompre avec cette bureaucratie autoritaire qui confond précaution et destruction.
La Bretagne n’acceptera pas d’être la victime collatérale d’un système centralisé incapable de nuance. Défendre nos paysans, c’est défendre notre peuple, notre territoire et notre droit à décider pour nous-mêmes.
Ronan Morvan
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