En 2020/2021, une carte démographique détaillant la proportion de la population blanche de moins de 35 ans au Canada et aux États-Unis révèle des tendances qui pourraient interpeller les Bretons face aux enjeux démographiques mondiaux.
Selon cette analyse, seule 48,3 % de la population de moins de 35 ans dans ces deux pays est classée comme blanche (non hispanique aux États-Unis), avec des disparités régionales marquées : 59,6 % au Canada et 47,2 % aux États-Unis. Ces chiffres, basés sur des données officielles de Statistique Canada et du Bureau du recensement américain, soulignent une diversification croissante, particulièrement dans les régions urbaines et du sud des États-Unis, où les pourcentages chutent parfois à 22 % (Californie) ou 25 % (Nouveau-Mexique).
Cette évolution démographique, marquée par une baisse relative de la population blanche jeune, reflète des facteurs comme les migrations, les différences de natalité et les dynamiques culturelles. Des régions comme le Vermont (76 %) ou Terre-Neuve-et-Labrador (84 %) conservent des proportions plus élevées, souvent liées à une ruralité ou à une homogénéité historique. Cependant, ces écarts régionaux et nationaux montrent une transformation profonde des sociétés nord-américaines, où les populations non blanches, notamment issues de l’immigration ou de communautés hispaniques, gagnent du terrain parmi les jeunes générations.
Pour la Bretagne, cette situation peut servir d’avertissement. Bien que la Bretagne conserve une identité culturelle forte, marquée par sa langue, ses traditions et son histoire, elle n’est pas à l’abri des dynamiques démographiques globales. La Bretagne connaît également une infiltration progressive due à l’immigration imposée par l’État français et à une natalité en baisse parmi certaines populations historiques. Si des mesures ne sont pas prises pour soutenir la natalité, la Bretagne verra ses caractéristiques démographiques et culturelles s’effacer au profit d’une hétérogénéisation globale.
Le remplacement démographique ne doit pas être interprété comme une menace inéluctable, mais comme un signal d’alerte. Les Bretons pourraient s’inspirer des réussites nord-américaines, où certaines communautés maintiennent leur héritage via l’éducation, les politiques publiques et la valorisation des langues et traditions locales.
Investir dans la jeunesse bretonne, promouvoir le breton et soutenir des politiques de natalité adaptées pourraient être des leviers pour préserver l’identité bretonne face aux défis démographiques du XXIe siècle.
Bien qu’éloignée géographiquement, cette carte nous rappelle que les changements démographiques sont universels et qu’il est urgent de réfléchir à des stratégies pour assurer la pérennité des identités culturelles, y compris en Bretagne.
Ewen Broc’han
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