Torturé, enlevé et séquestré par des trafiquants de stupéfiants près de Dinan : Abdelmalik Hamidi condamné

Dans la nuit du 6 au 7 juillet 2024 un homme était agressé à son domicile près de Dinan par cinq individus vêtus de noir, cagoulés et gantés. Sa fillette était présente dans la maison. Jouant le rôle de « en nourrice » dans un trafic de stupéfiants, après avoir perdu son travail, ses agresseurs étaient venus lui réclamer de l’argent et des stupéfiants.

Ils « se sont jetés sur lui », l’auraient frappé d’un coup de barre puis menacé avec une arme. Des traces de sang étaient retrouvées sur le sol et les murs. Sa maison était fouillée et son portable dérobé. Il aurait ensuite été chargé dans un fourgon, pieds et poings liés avec du ruban adhésif. Tout le long du trajet il aurait été menacé d’un couteau sous la gorge.

Arrivé dans un lieu inconnu, sans doute un bois, il a entendu une voiture arriver dont il a pu relever la plaque. Il a aussi entendu « un autre individu gémir ». Il sera ensuite ramené chez lui en caleçon. Il présentait de nombreuses fractures du nez et du visage et des ecchymoses, au point que son préjudice a été établi à 100 jours d’ITT.

L’enquête révélait qu’un second homme avait bien été enlevé par les mêmes, mais il n’a pas souhaité témoigner. Dans le fourgon, retrouvé par les enquêteurs, l’ADN des deux victimes et de deux prévenus était retrouvé. Chez l’un, 1 200 cachets d’ecstasy, de la cocaïne, du cannabis et de la kétamine étaient découverts.

Dans le box, en détention provisoire, deux des prévenus ont reconnu leur participation a minima. Peu loquace la mémoire leur faisant défaut , ils se sont embrouillés ou sont revenus sur leurs premières déclarations. Ils se connaissent vaguement ou préfèrent se taire, l’un évoque sa « peur des représailles ».

Et l‘ADN retrouvé ? Ils utilisaient le fourgon pour transporter leurs motos, disent-ils. Le troisième « n’est pas du tout concerné par cette histoire, il n’était pas là ». « Ils devaient se faire une tirelire et une nourrice » a résumé la procureure pour expliquer « des faits extrêmement graves » avant de requérir des peines mixtes de 36 mois et de 30 mois dont 12 mois avec sursis probatoire durant deux ans avec interdiction de contact.

Le tribunal a finalement condamné Abdelmalik Hamidi à 36 mois de prison dont 18 mois avec sursis probatoire durant deux ans, Yanis Peron à quatre ans de prison dont deux ans avec sursis probatoire durant deux ans, interdiction de contact et de paraître au domicile des victimes, de contact avec les co-auteurs. Leur maintien en détention a été ordonné, ils ont été relaxés pour vol aggravé ; le troisième prévenu a été relaxé faute de preuve.

Source : Le Télégramme

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By La rédaction

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