Éditorial : « La défense de la langue bretonne : otage du sectarisme de la gauche immigrationniste »

Prévue pour le 22 mars, une journée de défense de la toponymie bretonne a été annulée par ses organisateurs, affiliés à l’extrême gauche, pour empêcher les nationalistes bretons d’y assister.

Parlons clairement. Si l’on en croit Jo Calvez de Ti ar Vro Morlaix, la langue bretonne et sa défense ne peuvent concerner que les Bretons qui s’agenouillent devant le dogme de l’immigration, c’est-à-dire les Bretons de gauche. Ceux des Bretons qui refusent de devenir minoritaires sur leurs terres, sommairement accusés d’appartenir à « l’extrême droite », n’auraient donc pas le droit d’agir pour leur culture et leur identité, mais devraient, en surplus, être systématiquement anathémisés et placés au ban de la société bretonne.

Pour qui se prend-il ?

Cela n’est pas breton et ne concerne pas la Bretagne. Chacun comprend que, s’il faut d’abord être de gauche – c’est-à-dire, concrètement, adhérer au dogme de l’immigration de masse – pour qu’un Breton puisse s’engager dans la défense de la langue bretonne, celle-ci devient impossible. Outre l’obscénité et l’impudence d’un tel postulat, c’est tout simplement impraticable. Le consensus contre l’immigration de masse est désormais majoritaire dans la société bretonne ; exiger un tel prérequis idéologique signifie couper la défense de la langue bretonne de l’écrasante majorité du peuple breton. En d’autres termes, la défense de la langue bretonne est par nature transpartisane, et toute tentative visant à en faire un monopole de gauche signifie concrètement accélérer sa disparition. En résumé, ces esprits tordus font passer l’impératif de l’immigration étrangère avant la langue bretonne.

Nous voyons ici s’étaler le sectarisme et le fanatisme de la gauche en Bretagne, qui prétend exercer sur les consciences de nos compatriotes une odieuse tyrannie et qui décrète que les autochtones n’ont pas le droit de s’exprimer sur des questions aussi centrales de leur existence que la survie de leur langue nationale, tant qu’ils ne consentent pas à disparaître sous les flots de l’immigration imposée par l’État français. Remettons les choses au clair : c’est le primat de la préférence étrangère, dicté par cette gauche radicalisée, qui est incompatible avec la défense de la langue autochtone.

À la suite de Jo Calvez, Yvon Ollivier, le président de Koun Breizh, entre autres choses, prétend lui aussi interdire aux nationalistes bretons de s’impliquer dans les combats pour notre pays. Mêlant l’odieux à l’inique, il ose ensuite se dire « pris en otage » par les patriotes bretons qui refusent le chantage de la gauche radicale française.

Ses attaques répétées contre les nationalistes bretons témoignent de toute sa duplicité : l’association Koun Breizh a été fondée par Raffig Tullou. Tullou, militant nationaliste breton, était membre du Parti national breton et écrivait régulièrement dans son journal, L’Heure bretonne. Ce n’est pas exactement le profil d’un socialiste immigrationniste. Que dirait-il s’il voyait aujourd’hui un histrion comme Ollivier brandir son legs pour cracher sa guimauve sans-frontiériste et interdire aux nationalistes bretons de défendre leur pays et leur langue, tout en courtisant outrageusement la gauche radicale qui se donne pour seul but de noyer les Bretons par l’immigration extra-européenne ? Nous connaissons la réponse.

Tout cela témoigne de la dérive catastrophique de la Bretagne sous l’action subversive du Parti socialiste et, à sa suite, de toutes les boutiques de la gauche hexagonale. Avec la prise de pouvoir de la gauche française en 2004, suite à l’élection de Jean-Yves Le Drian à la tête de la « Région » Bretagne, l’ensemble du mouvement culturel, déjà sous l’influence perverse du cosmopolitisme de gauche, a sombré dans le clientélisme le plus noir, obéissant progressivement au doigt et à l’œil du maître français. Ne nous trompons pas : ces associations culturelles, subventionnées par la gauche française, redoutent les nationalistes bretons car leur action intransigeante dévoile leurs trahisons et leurs compromissions avec les ennemis de notre peuple.

Le PNB a pour but d’ancrer l’Emsav dans sa tradition historique, telle qu’elle a été formulée par Breiz Atao en 1919 et régulièrement approfondie depuis. Cette tradition est résolument ethno-nationaliste et s’inscrit, par définition, contre les fadaises de l’universalisme déréalisant, propre aux idées issues de la Révolution française. Ollivier et consorts ne sont pas des Bretons nationalement conscients, mais des produits de l’éducation idéologique française, dont ils cherchent à perpétuer le règne en Bretagne, contre la conscience ethnique bretonne. Ce sont des aliénés. À ce titre, ils réagissent d’instinct à la résistance nationaliste dès qu’elle se présente et tentent de maintenir un illégitime monopole politique au profit de la gauche coloniale.

Les nationalistes bretons doivent engager le rapport de force politique pour en finir avec cette pollution idéologique étrangère, aligner les combats désordonnés pour la sauvegarde de la personnalité ethnique bretonne avec les buts de l’Emsav et assurer, par ce biais, la continuité ethnique de notre peuple menacé. Cela signifie contester systématiquement ce monopole illégitime, affirmer l’alternative nationaliste à chaque opportunité et, ainsi, remettre en ordre de marche le mouvement national vers la libération de la Bretagne. En somme, en finir avec l’imposture.

Ewen Broc’han

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By La rédaction

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