Vers l’autonomie bretonne : le chaos français ouvre une opportunité historique pour la Bretagne

Dans un contexte où l’État français ploie sous le poids de ses contradictions internes, la nation bretonne se trouve à un carrefour décisif. Les graves difficultés financières qui minent Paris – une dette publique dépassant les 3 300 milliards d’euros, un déficit budgétaire chronique frôlant les 5 % du PIB selon les projections de la Cour des comptes – ne sont plus de simples aléas conjoncturels, mais les symptômes d’une paralysie systémique. Ajoutez à cela une bureaucratie tentaculaire, héritée de la centralisation napoléonienne, qui étouffe les initiatives par des strates administratives infinies et des normes uniformes inadaptées aux réalités des peuples de l’Hexagone. Enfin, la balkanisation larvée du pays, accélérée par une immigration de masse, redessine la carte démographique : dans les jeunes générations, les volumes de remplacement atteignent des niveaux alarmants, avec plus de 30 % des naissances issues de l’immigration extra-européenne dans certaines zones urbaines, selon les données de l’INSEE.

Ces fractures sociétales fragmentent l’Hexagone en enclaves culturelles et économiques disjointes. Pour la Bretagne, nation historique aux racines profondes, ces faiblesses centrales ouvrent des opportunités inédites pour reconquérir une autonomie substantielle, premier pas vers le retour de son indépendance pleine et entière. L’État français, engoncé dans son jacobinisme séculaire, vacille. Sa paralysie bureaucratique n’est pas qu’administrative : elle est politique et idéologique. Les réformes promises – simplification des normes, décentralisation réelle – se heurtent à un mur de résistances corporatistes et sectorielles qu’aucune force politique ne veut surmonter. Les hauts fonctionnaires parisiens, gardiens de ce pouvoir hyper centralisé, bloquent toute dévolution significative, craignant pour leurs prérogatives. Pendant ce temps, les pays comme la Bretagne paient le prix : taxation tous azimuts, clientélisme à coups de subventions aléatoires, infrastructures sous-financées. Les difficultés financières aggravent cela : avec une notation crédit dégradée et des taux d’intérêt en hausse, l’État français rogne sur les dotations aux collectivités, forçant celles-ci à une austérité qui ne dit pas son nom. En Bretagne, où l’économie maritime, agroalimentaire et touristique génère déjà une part significative du PIB national, cette pression pourrait transformer la contrainte en levier grâce à une gestion autonome des ports de Brest et Lorient et une fiscalité adaptée aux spécificités bretonnes, libérée des chaînes parisiennes.

À cette crise s’ajoute la balkanisation démographique, qui érode le mythe d’une France une et indivisible. L’immigration de masse, avec ses flux annuels dépassant les 500 000 entrées légales et illégales combinées, modifie profondément la composition des jeunes générations. Dans les grandes métropoles, les quartiers sont déjà communautarisés, créant des enclaves ethniques où l’ancienne culture dominante a disparu. Ce remplacement démographique – un terme cru mais factuel, soutenu par les analyses de démographes comme Michèle Tribalat – n’est pas seulement quantitatif ; il est culturel. En Bretagne, cela ravive un sentiment de préservation : pourquoi diluer une identité millénaire dans un melting-pot chaotique imposé par Paris ? Cette fragmentation affaiblit l’État central, rendant obsolète son contrôle sur des nations périphériques comme la nôtre. L’opportunité ? Négocier, à la faveur du marasme croissant, une autonomie fiscale et législative.

Un coup de force néo-jacobin, porté par le Rassemblement National (RN) et quelques partis réactionnaires, semble inévitable mais voué à l’échec. Le RN, nostalgique d’un nationalisme hérité de 1793, promet de raviver la flamme de Valmy : recentralisation autoritaire avec l’abolition des régions administratives, retour à une hyper centralisation qui, paradoxalement, ne ferait que renforcer une élite parisienne viscéralement hostile au RN. Pourtant, ce cycle est en fin de course. Le jacobinisme, né de la Terreur et de la guillotine, a épuisé sa légitimité. Les sondages (Ifop, 2023) montrent un soutien croissant aux autonomies régionales chez les jeunes, tandis que le RN, quoique puissant, peine à dépasser un tiers de l’électorat au premier tour et fait face à une sourde opposition de la part des grands centres urbains français. Son programme, fondé sur le mythe d’un État fort mais impuissant financièrement, ignore les réalités bretonnes : notre langue, nos droits, notre économie océanique. Un tel coup de force néo-jacobin ne ferait qu’accélérer la désintégration, poussant la Bretagne vers une sécession douce.

Mieux vaut anticiper : les Bretons doivent utiliser l’échec prévisible de cette illusion pour avancer leurs pions. C’est ici qu’émerge la piste alternative, inspirée, entre autres, des propositions récentes de Jean-Louis Borloo pour une fédéralisation de l’État français. La fédéralisation pourrait s’imposer par la force des choses, sous la pression du sous-financement chronique de l’État central. Avec des caisses vides, Paris ne pourra plus tenir ses promesses vis-à-vis des périphéries. Les transferts vers les nations comme la Bretagne – déjà en baisse de 10 % depuis 2020 – s’assécheront, alimentant le mécontentement général et alimentant la volonté d’une dévolution forcée. Ajoutez les facteurs connexes : grèves récurrentes, tensions sociales nées de l’immigration. La Bretagne, avec son PIB par habitant supérieur à la moyenne hexagonale, doit se tenir prête. Une autonomie fiscale permettrait de retenir une grande part des impôts bretons, investis dans les secteurs stratégiques de notre économie. Pas de grand soir révolutionnaire, mais une érosion progressive habilement poursuivie : négociations bilatérales, référendums. Les faiblesses françaises – financières, bureaucratiques, démographiques – sont nos atouts. L’échec du mouvement néo-jacobin porté par le RN ouvrira la brèche, imposée par la nécessité, et la consolidera. Une indépendance, étape par étape, en saisissant cette fenêtre historique. Il est temps d’agir, avant que le chaos ne nous submerge tous.

Budig Gourmaelon

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By La rédaction

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