Orvez (Orvault), commune de 28 341 habitants en Loire-Atlantique, voit son quartier Plaisance, classé Quartier Prioritaire de la Politique de la Ville (QPV) depuis 2015, confronté à des tensions croissantes. À l’école élémentaire du Bois-Saint-Louis, au cœur de ce secteur, la violence entre élèves et envers les enseignants s’intensifie.
Les incidents à l’école : un quotidien perturbé
Selon France Bleu, depuis juin 2025 l’établissement accumule les actes graves : un élève reçoit un coup de pied à la trachée lors d’une bagarre, des insultes vulgaires comme « fils de pute » visent les enseignantes remplaçantes, et une tentative d’incendie au briquet marque la cour de récréation. « Ils nous empêchent de travailler », témoigne Augustin, élève de CM2, tandis que sa mère, Cécile Dugas, dénonce un impact sur le bien-être et les apprentissages.
Une dizaine de parents réclament des renforts : une enseignante supplémentaire, une décharge pour la directrice, un psychologue et des médiateurs. L’école reste exclue du Réseau d’Éducation Prioritaire (REP) en raison de l’Indice de Position Sociale (IPS) élevé du collège rattaché, Jean Rostand.
Plaisance : un quartier vulnérable à Orvault
Frontalier de Naoned (Nantes), Plaisance cumule les problèmes socio-économiques : taux de chômage à 20 % (contre 10 % en métropole), familles monoparentales à 45 % (contre 25 % en moyenne). Orvault enregistre 1 298 crimes et délits en 2024 (taux de 45,8 pour 1 000 habitants), avec une hausse des vols violents (31 cas contre 13 en 2023) et des stupéfiants.
La population immigrée d’Orvault atteint 7,8 % en 2024, en hausse de 111 % depuis 2010, concentrée à Plaisance via les logements sociaux (origines souvent maghrébines ou subsahariennes). L’école reflète la précarité migratoire qui favorise la délinquance juvénile débordant sur l’école. Les QPV à forte immigration voient 30 % de violences scolaires supplémentaires
Ewen Broc’han
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