Pour un indépendantiste breton convaincu que seule la souveraineté complète de la Bretagne permettra de mettre fin aux fermetures d’usines dictées depuis Paris ou par des multinationales étrangères, la fermeture du site Michelin de Vannes incarne l’échec d’un système où la Bretagne est reléguée au rang de périphérie. Cette situation exige une prise de contrôle immédiate des moyens de production et une stratégie économique ancrée dans un futur état breton indépendant.
Solutions économiques immédiates dans un cadre d’État breton
Premièrement, la nationalisation des actifs industriels essentiels. Dans un contexte d’indépendance bretonne, l’État breton reprendrait immédiatement possession du site Michelin de Vannes et de ses installations. Ce site, essentiel pour l’emploi et l’économie locale, pourrait être nationalisé et intégré dans un programme industriel breton, créant ainsi des emplois sous l’égide d’une nouvelle entreprise nationale bretonne de fabrication ou de transformation industrielle.
Deuxièmement, la création d’une banque nationale bretonne pour financer le tissu industriel de la Bretagne. Un État breton aurait la capacité de créer une banque nationale dédiée au financement de projets bretons. Cette institution serait chargée de financer les PME, coopératives, et industries stratégiques à taux réduits, sans passer par les réseaux bancaires français. Cette banque publique bretonne investirait d’abord dans la réhabilitation et la modernisation du site de Vannes pour relancer l’emploi immédiatement, avec une priorité donnée aux projets créateurs de valeur ajoutée et respectueux des ressources locales.
Troisièmement, la création d’une zone franche bretonne pour les industries stratégiques. Pour attirer des industries et des technologies essentielles, un État breton pourrait transformer la Bretagne en une zone franche pour certains secteurs d’importance stratégique : énergies renouvelables, technologies marines et transformation alimentaire de haute qualité. En exemptant d’impôts les entreprises locales de ces secteurs, le gouvernement breton inciterait les acteurs à investir sur des sites industriels comme celui de Vannes.
Quatrièmement, renforcer la souveraineté sur les exportations et relocalisation des chaînes d’approvisionnement. Un État breton pourrait contrôler directement ses échanges économiques, en misant sur les exportations de produits bretons à forte valeur ajoutée et en instaurant une politique de relocalisation pour les chaînes d’approvisionnement. Le site de Vannes, parmi d’autres, pourrait accueillir des entreprises bretonnes de transformation et de fabrication, afin de réduire la dépendance aux importations et de promouvoir une économie de circuit court, où les produits bretons sont conçus, transformés et distribués directement depuis la Bretagne.
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