Ti ar Vro Gwened : quand la culture bretonne s’efface devant le cosmopolitisme de la gauche hexagonale

Suite à un incident impliquant une de ses salariées présentée comme « d’origine africaine », l’association « Ti ar Vro » de Vannes a publié un communiqué au ton des plus révélateurs quant à la dérive cosmopolite, et par voie de conséquence anti-bretonne, de ce que l’on doit appeler l’établissement « culturel » en Bretagne.

« Être bretonne ou breton signifie pour nous se reconnaître comme tel. Et nul besoin d’ailleurs d’être bretonne ou breton d’origine pour vivre sa culture et agir pour sa vitalité » affirme ainsi péremptoirement « Ti ar Vro Gwened » dans son communiqué. Nous objecterons que, si, pour qu’une culture vive il faut que le peuple dont elle n’est que l’expression vive également, les deux étant matériellement indissociables. Cette segmentation artificielle entre peuple et culture procède d’une conception cosmopolite française, individualiste, intellectuelle et déracinée, alors que la culture bretonne, comme culture ethnique, est la somme des expressions collectives d’un peuple particulier.

« Cet épisode et l’apparition ici et là en Bretagne de mouvements d’extrême droite se revendiquant plus bretons que bretons sont des signes d’un réel danger pour l’avenir de la culture bretonne, qui se retrouve déjà de plus en plus minorisée au sein de la culture occidentale » poursuit « Ti ar Vro Gwened » sur un ton résolument politique, orienté à l’extrême-gauche. Les mouvements qui revendiquent leur appartenance authentique au peuple breton expriment au contraire une résistance à la dilution de celui-ci dans la « culture occidentale » dont se plaint paradoxalement « Ti ar Vro ». Nous avons là la contradiction interne caractéristique de l’établissement culturel en Bretagne, lequel adhère au cosmopolitisme dogmatique de la gauche française tout en prétendant défendre les spécificités ethniques bretonnes.

Enfin, l’association conclut par un prêche lénifiant sur le thème de l’internationalisme. « Plutôt qu’une conception basée sur la haine des autres et sur un passé fantasmé, nous estimons au contraire que la culture bretonne se doit d’être intégratrice, innovante et bénéficie à évoluer avec son temps. Car c’est ce qui permet de faire société, de vivre ensemble en lien avec notre territoire et nos traditions » conclut-elle.

Le désastre quotidien que représente l’immigration en Bretagne suffit à balayer d’un revers de main ces divagations. La fonction de la culture bretonne n’est pas « d’intégrer » qui que ce soit, mais d’être bretonne, par les Bretons, pour les Bretons. La culture bretonne n’est pas celle d’un état artificiel ou d’une zone économique sans identité, mais celle d’un peuple singulier qui refuse de disparaître sur sa terre ancestrale. C’est au contraire par une affirmation farouche et exclusive que la culture bretonne pourra se redresser face à l’érosion qui la menace sous l’effet de l’immigration de remplacement et de l’acculturation française. L’idée d’une culture bretonne qui existerait sans les Bretons est une hallucination que seule des gens sous l’influence de la gauche hexagonale peuvent encore nourrir.

Ewen Broc’han

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By La rédaction

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