Brest : des parents d’élèves mobilisés contre le non-remplacement d’une enseignante bretonnante : 16 élèves privés de cours en langue bretonne !

« Recherche enseignant pour faire grandir nos enfants ». Une trentaine de parents d’élèves ont sorti les pancartes mardi matin devant l’école maternelle Jacquard, dans le quartier de Saint-Martin à Brest. Ils dénoncent le non-remplacement depuis trois semaines d’une enseignante bretonnante à mi-temps. Leur pétition en ligne approche des 350 signatures de soutien (à signer ici).

Le départ de cette institutrice (rupture conventionnelle) était pourtant annoncé depuis le printemps. « La situation était anticipable, et le 8 janvier on nous a annoncé qu’il n’y aurait pas de remplacement« , précise Marie-Juliette Le Normand, l’une des mamans à l’origine de la mobilisation. Conséquence : les 21 enfants de cette classe de moyenne et grande section sont répartis dans d’autres classes deux jours et demi par semaine. « Il y a des effectifs qui atteignent 32 élèves par classe, pour nos enfants il y a une grande instabilité et un sentiment d’insécurité, certains ont des troubles du sommeil », explique-t-elle.

En outre, 16 de ces 21 élèves n’ont plus accès à l’enseignement du breton, regrette Grégoire Vourc’h, un papa lui-même bretonnant. « On ne respecte pas le choix des parents d’inscrire leurs enfants en filière bilingue, puisqu’ils se retrouvent la moitié de la semaine en monolingue. Et on ne respecte pas la qualité d’enseignement, car on est en sureffectif avec des conditions de sécurité qui sont limite ».

Les parents s’inquiètent d’ailleurs des risques psychosociaux pour les quatre enseignants de l’école, confrontés chaque fin de semaine à des classes surchargées.

Sans doute grâce à leur mobilisation, les parents ont appris qu’un remplaçant monolingue a été trouvée à compter de ce mercredi 22 janvier et jusqu’aux vacances d’hiver, qui débutent le 7 février. Il interviendra « avec le soutien d’un conseiller pédagogique départemental Langues et Cultures Régionales », précise la Direction des services départementaux de l’Education nationale (DSDEN) du Finistère à « ici Breizh Izel ».

« Une solution temporaire ne nous satisfait pas, nous, on veut une solution pérenne », s’indigne un père de famille. Ce n’est quand même pas notre rôle d’être devant une école, de prendre sur notre temps, alors que l’éducation est un droit. On attend que l’institution fasse son travail ». La DSDEN du Finistère assure justement mettre « tout en œuvre pour apporter des solutions, immédiates et pérennes, en lien avec les équipes sur place ».

Source : Ici Breizh Izel

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By La rédaction

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