Emsav : 27 janvier 1879, naissance de Loeiz Herrieu, journaliste, activiste et écrivain de langue bretonne

EMSAV – Loeiz Herrieu, ou Louis Henrio comme orthographié à l’état civil, né le 27 janvier 1879 à Lannarstêr (Lanester) et mort le 22 mai 1953 à an Alre (Auray), est un écrivain en breton vannetais, surnommé Er Barh Labourér (« Le barde paysan »). Fils de cultivateur, le vannetais était sa langue maternelle. Il tient lui-même une ferme successivement à Lannarstêr (Lanester) et à Henbont (Hennebont) avant de finir sa vie à an Alre (Auray).

C’est à An Oriant (Lorient) que dès 1898 Louis Henrio fréquente l’équipe du Clocher breton, la revue bilingue littéraire de Madeleine Desroseaux et René Saib, où il va écrire lui-même à partir de 1902. Commence alors un engagement de toute une vie en faveur de sa langue maternelle et de sa culture. Il n’a aucun diplôme : c’est en autodidacte qu’il se met à étudier (sa bibliothèque compte 4 000 ouvrages en 1944), à écrire, à collecter des chants populaires. En 1902, il entre à la Gorsedd de Bretagne. Plus tard, il voyage au Pays de Galles et en Écosse pour des rassemblements interceltiques.

En janvier 1905, aux côtés d’André Mellac, il crée la revue mensuelle Dihunamb, entièrement en vannetais et il participe au Recueil de mélodies bretonnes recueillies dans la campagne d’Henri Guillerm où paraissent une douzaine de chants vannetais (en 1905, Guillerm publie également un recueil de 25 chansons du pays de Cornouaille). Avec H. Guillerm, il publie également à Kemper (Quimper) en 1911 des Mélodies Bretonnes.

En 1906, il crée Le Réveil Breton qui devient Le Pays Breton avant de disparaître en 1914. En 1908, il entre au conseil municipal d’An Oriant (Lorient). En 1910, il épouse Louise Le Méliner, qui devient aussi sa collaboratrice, rapportant de ses collectages beaucoup de chansons. Il fait partie de l’Union régionaliste bretonne (URB), mais la quitte en 1912, en même temps que Maurice Duhamel, Émile Masson, Camille Le Mercier d’Erm, François Vallée, pour créer la Fédération régionaliste de Bretagne qui ne survit pas à la guerre.

Sous-officier dans l’infanterie territoriale pendant les cinq ans de la guerre de 1914-1918, il raconte son expérience dans Kamdro an Ankeu. Durant toute cette guerre, il écrit plus d’un millier de lettres à son épouse. Entre les deux guerres mondiales, il poursuit son action : travail de collectage, organisation de concours de breton dans les écoles, et bien sûr reprise de la revue Dihunamb, créant les Éditions Dihunamb. Il organise en 1928, avec le barde Jean-François-Marie Jacob et André Mellac, la gorsedd de Locmariaquer.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est un responsable local du Parti national breton et se trouve être l’un de ses membres influents dans le Morbihan.

Olwen Kerdrel

 

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By La rédaction

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