Bretagne réunie face au Conseil d’État : la lutte pour la réunification bretonne se poursuit

Entre le printemps 2016 et l’automne 2018, l’association Bretagne réunie, basée à Nantes, a collecté 105 000 signatures, soit 10 % du corps électoral de Loire-Atlantique, pour une pétition réclamant une consultation sur le rattachement du département à la Bretagne. Comme le rapporte Frédérique Jourdaa dans Ouest-France le 10 avril 2025, l’ancien président du conseil départemental, Philippe Grosvalet (PS), a refusé d’inscrire cette demande à l’ordre du jour, bloquant l’expression démocratique des citoyens.

L’association a porté l’affaire en justice, mais ses recours ont été rejetés par le tribunal administratif de Nantes en décembre 2022, puis par la cour administrative d’appel en avril 2024. Le 10 avril 2025, Bretagne réunie s’est présentée devant le Conseil d’État, dernière instance administrative, pour défendre son droit de pétition. Selon le Code général des collectivités territoriales, un vingtième des électeurs peut exiger le respect de ce droit. Toutefois, le rapporteur public a estimé que la question du rattachement excède les compétences du département, proposant le rejet du pourvoi. La décision du Conseil d’État est attendue dans les semaines à venir.

Cette bataille juridique s’inscrit dans un combat plus large pour la réunification bretonne, marqué par la manifestation d’octobre 2024 à Nantes. Pour Bretagne réunie, cette lutte incarne la défense d’une identité et d’une histoire indivisibles.

Ewen Broc’han

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By La rédaction

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