Madison Grant : une vision démographique et identitaire prophétique

Au début du XXe siècle, les États-Unis sont confrontés à une immigration massive venue d’Europe du Sud, d’Europe de l’Est, et d’Asie, menaçant l’hégémonie des Anglo-Saxons. Madison Grant, avocat et naturaliste renommé pour son rôle dans la création de parcs nationaux comme le Denali, rédige The Passing of the Great Race (« La Disparition de la Grande Race ») dans ce climat d’inquiétude, où les élites anglo-saxonnes craignent de perdre leur domination. Publié en 1916, l’ouvrage, préfacé par le paléontologue Henry Fairfield Osborn, s’adresse à une société marquée par le darwinisme social et le racialisme théorique. Il exprime cette urgence : « Les Nordiques sont, partout dans le monde, une race de soldats, de marins, d’aventuriers et d’explorateurs, mais surtout de dirigeants, d’organisateurs et d’aristocrates » (p. 167). Son livre est un appel à protéger cet héritage bio-historique, un message qui résonne puissamment à son époque et reste pertinent aujourd’hui.

Analyse approfondie de l’œuvre

The Passing of the Great Race est structuré en trois parties : une analyse de la préhistoire européenne, une classification des races européennes, et un avertissement sur leur déclin. Grant soutient que la « race nordique » est la force motrice des civilisations : « La plupart des grandes avancées de la civilisation en Europe sont venues de la race nordique » (p. 139). Caractérisée par des traits physiques génériques (grande taille, cheveux blonds, yeux bleus, dolichocéphalie) et des qualités intellectuelles (intelligence, discipline, leadership), elle est à l’origine des empires grec, romain, et des sociétés modernes.

Grant divise les Européens en trois races :

  1. Nordique : Supérieure, elle excelle en gouvernance et innovation.
  2. Alpine : Stable mais moins dynamique, concentrée en Europe centrale.
  3. Méditerranéenne : Artistique et créative, mais décadente, située au sud.

Cependant, il alerte sur le danger du mélange racial : « Le résultat du mélange de deux races, à long terme, nous donne une race qui revient au type plus ancien, généralisé et inférieur » (p. 81). Il précise : « Le croisement entre un homme blanc et un Indien donne un Indien ; le croisement entre un homme blanc et un Nègre donne un Nègre ; le croisement entre l’une des trois races européennes et un Juif donne un Juif » (p. 263). Grant attribue le déclin des civilisations passées, comme Rome, à ce mélange. Il voit l’immigration comme une menace moderne : « L’homme du vieux stock est repoussé par ces étrangers » (p. 226).

Sa solution repose sur l’isolement et l’eugénisme : « Une race doit être maintenue pure par l’isolement et la reproduction sélective pour préserver sa force » (p. 180). Grant enrichit son analyse avec des exemples historiques, affirmant que la grandeur des civilisations dépend de la pureté nordique. Il examine les migrations préhistoriques, les invasions barbares, et les dynamiques coloniales, concluant que seules les sociétés nordiques ont su établir des institutions marquantes et durables. Il met en garde contre l’urbanisation et la promiscuité, qui favorisent le mélange racial, et prône des politiques de ségrégation et de sélection pour préserver la vigueur nordique.

Réception du public et appuis influents

Theodore Roosevelt

À sa sortie, The Passing of the Great Race connaît un succès retentissant, devenant un best-seller traduit en plusieurs langues. Il influence les élites intellectuelles et politiques, notamment aux États-Unis, où il inspire les lois sur l’immigration de 1924, limitant l’entrée des non-Nordiques. En Europe, ses idées trouvent un écho parmi les nationalistes. Henry Fairfield Osborn, dans sa préface, loue l’ouvrage comme une « contribution majeure à l’histoire scientifique ». Theodore Roosevelt, ancien président des États-Unis, le qualifie de « livre remarquable », soutenant ses thèses sur la préservation raciale. Cette réception témoigne de la justesse perçue des idées de Grant à l’époque. Les élites nordiques, inquiètes de perdre leur influence, adoptent son appel à protéger leur héritage, renforçant son impact sur les politiques migratoires et eugénistes.

Les Celtes dans la vision de Grant

Grant intègre les Celtes dans la race nordique, soulignant leur rôle essentiel : « Les Celtes étaient un peuple nordique, avec leur énergie et leur indépendance caractéristiques » (p. 152). Il leur attribue des qualités de bravoure et d’individualité, visibles dans leurs conquêtes gauloises et leurs sociétés historiques. Cependant, il note des menaces : « Dans certaines parties de l’Irlande et des Highlands, la souche nordique a été diluée par un mélange avec des éléments pré-nordiques » (p. 153).

Justesse au XXIe siècle : L’effacement nordique en Amérique

Au début du XXe siècle, l’immigration d’Europe du Sud, d’Europe de l’Est, et d’Asie menaçait l’intégrité du « vieux stock » anglo-saxon. Aujourd’hui, cette tendance s’accélère. Selon le U.S. Census Bureau, en 2020, les Blancs non hispaniques représentaient 59,4 % de la population, contre 80 % en 1980 et devraient être minoritaires d’ici 2045. Pour Grant, face à un tel danger, « Les nations doivent ériger des barrières contre l’immigration indiscriminée et encourager la reproduction de leurs meilleurs types » (p. 265), telles que des quotas migratoires ou des incitations à la natalité nordique.

L’effacement nordique en Europe et en Bretagne

En Europe, Grant verrait une menace similaire. Depuis 2015, les flux migratoires extra-européens, notamment d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient, et d’Asie, transforment la démographie. Eurostat rapporte 2,4 millions de migrants non européens entrés dans l’UE en 2022. Grant y verrait, à raison, une dilution du peuplement nordique. En Bretagne, bien que l’immigration soit moindre qu’à Paris, les arrivées dans des villes comme Rennes ou Brest, et l’assimilation culturelle française (déclin du breton), ont gravement altéré l’héritage celtique.

Préserver le sang breton

Pour protéger le « stock génétique » celtique-breton, Grant proposerait des solutions concrètes :

  • Organiser la Bretagne en État nationaliste : Permettre à la nation breton d’organiser sa vie intérieure et le contrôle de son espace national.
  • Politiques migratoires restrictives : Instaurer des politiques locales limitant l’immigration extra-européenne. Cela inclurait des quotas stricts pour préserver la démographie celtique.
  • Encouragement de la natalité bretonne : Mettre en place des incitations économiques (allocations, aides au logement) pour les familles bretonnes, favorisant la reproduction du « stock génétique » nordique.
  • Protection légale de l’identité bretonne : Éveiller radicalement la conscience ethnique du peuple breton grâce à des mesures éducatives, notamment la reconnaissance officielle du breton comme langue co-officielle en Bretagne et son enseignement obligatoire, renforçant l’isolement culturel face au métissage généralisé qu’organise l’État français.

Sans sang breton, il ne peut y avoir de Bretagne. C’est en cela que la défense du peuple breton nécessite des mesures de grande ampleur que seul un État conscient de son rôle historique serait à même de prendre.

Budig Gourmaelon

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By La rédaction

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